Une construction bioclimatique est respectueuse de l'environnement
Dans une boulimie de consommation propre à notre société, la première fausse route que nous empruntons est de se demander ce qu’il faudrait ACHETER pour réduire notre empreinte écologique dans nos habitations. Grossière erreur ! On ne se débarrasse des mauvaises herbes sans en attaquer la racine ! Donc pour consommer moins, commençons par minimiser nos besoins et construisons des maisons suivant une architecture bioclimatique.
C’est quoi les composantes d’une maison bioclimatique ?
La conception bioclimatique est l’un des premiers outils en matière d’économie d’énergie. C’est une contrainte architecturale basée sur l’utilisation des ressources présentes dans la nature, le soleil, le vent, la végétation et la température ambiante. Il repose sur trois notions principales :
1. La compacité du bâtiment
Elle correspond au rapport des surfaces du bâtiment exposées à l’air extérieur sur le volume à chauffer. Plus ce rapport est grand, plus il y a de surfaces déperditives et plus il y a de pertes par les parois. C’est pourquoi, à volume égal, un immeuble consomme moins que plein de petites maisons individuelles.
Sur une maison individuelle il faudra éviter les décrochés de façade inutiles comme les loggias et privilégier la mitoyenneté.
2. L’orientation de l’habitat
Il est question d’orienter favorablement la maison par rapport à son environnement pour tour à tour tirer profit des énergies naturelles ou s’en protéger. On favorise donc : une grande façade plein sud dotée de nombreuses surfaces vitrées pour profiter de l’énergie solaire l’hiver et des débords de toit ajoutés à une végétation caduque pour protéger l’habitat des forts rayonnements l’été.
Au nord, on retrouve une façade, avec peu d’ouvertures, protégée par une végétation permanente pour éviter les mouvements d’air non désirés à l’intérieur. En revanche, on s’assure une ventilation naturelle grâce à des ouvertures en partie haute de la maison.
3. La répartition des espaces intérieurs de la maison
Il est nécessaire d’y prendre le plus grand soin pour ne pas mobiliser des espaces intéressants du point de vue de la performance énergétique pour des pièces peu occupées. On privilégie pour le Nord des pièces telles que les salles de bain, les couloirs et les chambres, pour pouvoir mettre les pièces de vie au Sud et favoriser ainsi la lumière naturelle.
Les bénéfices d’un bâtiment bioclimatique
Une maison bioclimatique régule la température été comme hiver. L’objectif est d’assurer un meilleur confort pour l’habitant et de parvenir à une réduction significative de consommation d’énergie.
- Un confort thermique naturel. En hiver, une protection contre le froid en profitant des apports du soleil. En été, une fraîcheur dans l’habitat, en se protégeant des rayons du soleil.
- Stocker les apports solaire avec l’inertie thermique. En hiver, la chaleur est piégée dans la construction par les vitrages (effet de serre) et par l’isolation. En été, la maison est fermée le jour pour éviter la pénétration d’air chaud et il y a ventilation la nuit pour rafraîchir la construction.
Une construction bioclimatique allie savamment des matériaux naturels pour vivre en harmonie avec les éléments. C’est un habitat « de bon sens » qui s’intègre à l’environnement.
La maison passive concilie efficacité et écologie des matériaux. Couplée à une architecture bioclimatique l’ensemble garantie un habitat à faible consommation énergétique.